Il y a deux Steven Spielberg. Le premier est un héritier du classicisme hollywoodien avec sa maîtrise du récit, ses scénarios aux valeurs humanistes, ses mises en scène élégantes et efficaces comme dans le récent Pentagon Papers, vibrant hommage à la liberté de la presse. Le second est l’artisan d’un cinéma pop-corn et high-tech, destiné à séduire les enfants que nous sommes tous restés. Mission accomplie, haut la main, avec l’euphorisant Ready Player One, qui prouve que « papy Spielby », à 71 ans, a encore de sérieuses leçons de créativité et de modernité à donner aux jeunes générations.
Bienvenue en 2045, à Columbus, Ohio (Etat natal du réalisateur). Pour ne plus penser à leur vie sinistre, la plupart des hommes et femmes du futur passent le plus clair de leur temps avec un masque de réalité virtuelle sur les yeux, seul moyen de pénétrer dans “l’Oasis”, un jeu vidéo en ligne très addictif. Son fondateur, l’excentrique James Halliday, mort quelques années plus tôt, a décidé de léguer sa fortune au gamer qui découvrira « l’œuf de Pâques » dissimulé au cœur du jeu. Wade, un adolescent idéaliste, part à la chasse au trésor, tout comme les salariés de l’IOI, une multinationale du multimédia qui rêve de prendre le contrôle de “l’Oasis” et, au-delà, du « vrai » monde…
Télérama