Sur un coup de tête, Freddie, 25 ans, retourne pour la première fois en Corée du Sud,
où elle est née. La jeune femme se lance avec fougue à la recherche de ses origines dans ce pays qui lui est étranger, faisant basculer sa vie dans des directions nouvelles et inattendues
Retour à Séoul, qui court sur une décennie de la vie de Freddie, prouvera que ce n’est pas la quête classique des origines qui intéresse son auteur, le cinéaste Davy Chou, mais l’idée
qu’elle se trouve toujours repoussée, que l’origine est devant soi et non pas derrière. Même pas à construire. A éprouver : aussi bien à ressentir qu’à mettre à l’épreuve. Un danger, qu’il faut
affronter ou fuir, ou les deux à la fois, indémélables. A ce trouble répond une clarté, celle du film, qui, de son côté, sait ce qu’il cherche, se montre à chaque instant capable d’encourager son personnage sans refuser, quand il le faut, de se perdre avec elle.
Retour à Séoul produit une forme de reconnais-
sance, d’évidence dans le sentiment de se trouver devant un film. Un grand film.
Libération