Lorsque Thomas revient dans la ferme familiale au bout de douze ans d’éloignement, rien n’est plus comme avant et pourtant rien n’a changé non plus. Son frère s’est tué dans un prétendu accident de chasse laissant l’exploitation à l’agonie, sa mère se meurt à l’hôpital et son père reste muré dans un silence hostile. Dans ce climat oppressant, il va finir par découvrir les véritables conditions de la mort de son frère et apprendre à mieux connaître Mona, la veuve de ce dernier, et son neveu de six ans, Alex.
Jessica Palud signe un premier long-métrage incandescent et prometteur. Le film convainc par l’atmosphère insufflée à cette histoire de famille décomposée. Il y a la Drôme provençale, l’été caniculaire, les couleurs vibrantes de lumières, les corps suintants qui se frôlent et se cherchent, lui donnant un caractère charnel presque incandescent.
Mais le propos est sombre, avec pour arrière-fond le drame de ces petits agriculteurs attachés à leurs terres n’ayant que peu d’alternative face à la faillite. La Croix