Mort Rifkin, professeur de cinéma reconverti dans la littérature avec l’ambition d’écrire le roman ravalant Joyce et Dostoïevski au rang de nains, accompagne sa femme, Sue, attachée de presse au festival de San Sebastián. Elle s’occupe de la promotion du nouveau film de Philippe, un jeune cinéaste épris de lui-même. Le triangle structurant tout vaudeville se met en place et le cinéma se met en abyme: avec Rifkin’s Festival, son 50e long métrage, Woody Allen célèbre le 7e art, l’existentialisme et sa propre œuvre. En 56 ans de carrière, l’inépuisable scénariste-réalisateur-acteur a connu des hauts innombrables et quelques bas, souvent liés à des exodes hors de Manhattan. Avec Rifkin’s Festival, dans lequel il reprend ses thèmes de prédilection (insatisfaction existentielle, hypocondrie, désaccords conjugaux, amour du cinéma...), il propose un film un brin routinier mais qui fonctionne en dépit de ses handicaps. Car Mort Rifkin est une copie conforme du personnage de Woody Allen. Celui qu’on aime tant !
Le Meliès Saint Etienne