Elena, danseuse qui donne un cours à un groupe de personnes sourdes, fait la connaissance de Dovydas, jeune homme discret, intervenant comme interprète en langue des signes. L’alchimie est instantanée et très rapidement se tisse entre eux un lien profond et sincère. Seulement voilà, au moment où leur relation prend une tournure sérieuse, Dovydas avoue à Elena qu’il est asexuel. Il ne ressent tout simplement pas de désir physique, pour personne. Ensemble, ils vont alors tenter de trouver un équilibre à leur couple naissant, tout en s’interrogeant sur leurs attentes, leurs désirs et leurs craintes dans cette nouvelle forme d’intimité.
Voilà un film qui porte bien son titre : Slow nous invite à ralentir, à apprivoiser avec toute la délicatesse nécessaire l’amour et le lien à l’autre. Comment un couple peut-il se construire quand le désir sexuel est absent chez l’un des deux partenaires ? Comment composer avec la manière dont les différentes perspectives influent sur la relation, le corps, les attentes romantiques, les rôles de genre et le besoin d’être désiré·e pour se sentir aimé·e ? Et au final, le film traite de la difficulté autant que de l’importance du langage, de l’échange, il traite de l’acceptation de soi, de l’autre, et surtout de l’honnêteté sans laquelle rien ne peut exister.
Utopia