New Bedford, Massachusetts. Billie, jeune adolescente, et son petit frère Nico luttent pour trouver leur place dans une famille dysfonctionnelle. Partagés entre un père alcoolique mais aimant et une mère trop souvent absente, leur vie oscille entre malaises et incompréhensions.
Parfois il est difficile de trouver les mots pour parler d’un film. Et ce film en particulier semble être au-delà de tous les mots. Il nous a simplement charmés. Un peu comme quand on tombe amoureux pour la première fois, que l’on en a le souffle coupé, que l’on a en même temps envie de tout garder pour soi et de crier son amour au monde entier. Comme si ce film n’avait été fait que pour nous. L’image, avec ce noir et blanc tourné en 16mm et entrecoupé de quelques scènes furtives aux couleurs hyper-saturées, est tellement belle. Mais il ne s’agit pas là d’une beauté galvaudée, qui pourrait être revendiquée pour la moindre chose insignifiante. Non, une beauté du coeur, celle qui fait briller l’âme d’un film et de ses personnages.
Le réalisateur, Alexandre Rockwell, pour la deuxième fois de sa vie, a fait tourner ses deux enfants. Rendons-leur ici un hommage vibrant et ému, car ce que l’on a vu en eux est rare. Et beau, donc.