Dès ses premiers instants, The Lighthouse instaure son atmosphère humide et brumeuse. Au loin, derrière l’infini des vagues, se dessine un phare fièrement dressé sur son rocher. La corne retentit, tel un bruit d’outre-tombe. Wake et Winslow sont gardiens de phare, ils en ont pour quatre semaines d’isolement sur cet îlot rocheux aussi noir que l’océan. Mais tandis que Wake est ici un peu chez lui, Winslow est un novice en ces lieux...
Bienvenue dans cette histoire hypnotique et hallucinatoire qui convoque les vieilles légendes marines pour faire basculer ses héros progressivement dans la folie. S’il est davantage symbolique que narratif, The Lighthouse nous tient en haleine de tout son long. De film classique il se mue lentement en un rêve anxiogène. Porté par les performances démentielles de ses deux seuls interprètes Willem Dafoe et Robert Pattinson cette histoires de mecs qui se haïssent et se réconcilient dans l’étroitesse d’un phare résonne comme une métaphore quasi prophétique du genre humain.
Le Méliès Saint Etienne