TJ Ballantyne est le propriétaire du "Old Oak", un pub situé dans une petite bourgade du nord de l’Angleterre. Il y sert quotidiennement les mêmes habitués désœuvrés pour qui l’endroit est devenu le dernier lieu où se retrouver. L’arrivée de réfugiés syriens va créer des tensions dans le village. TJ va cependant se lier d’amitié avec Yara, une jeune migrante passionnée par la photographie. Ensemble, ils vont tenter de redonner vie à la communauté locale en développant une cantine pour les plus démunis, quelles que soient leurs origines.
Au centre, il y a une amitié lumineuse, profondément touchante, qui rappelle celle qui unissait les deux fragiles héros de Moi, Daniel Blake. The Old Oak est d’abord l’histoire du lien pudique et intangible qui se noue peu à peu. Dans la fervente authenticité de chaque personnage dans l’humanisme de combat du film, qui admet la fatigue, la peur, mais jamais le renoncement, rien ne sonne faux. Ce beau récit, qui semble puiser sa force dans tout le reste de l’œuvre de Ken Loach, nous prouve une fois de plus – la dernière, vraiment ? – à quel point le « vieux chêne (The Old Oak)» est encore vert.
Télérama