Dans une petite ville perdue d’Islande, un commissaire de police en congé soupçonne un homme du coin d’avoir eu une aventure avec sa femme récemment décédée dans un accident de voiture. Sa recherche de la vérité tourne à l’obsession. Celle-ci s’intensifie et le mène inévitablement à se mettre en danger, lui et ses proches. Une histoire de deuil, de vengeance et d’amour inconditionnel.
Si l’étrangeté habitait le premier film du réalisateur (Winter Brothers), celle-ci s’invite surtout par touches dans Un jour si blanc. Les ruptures et digressions sont nombreuses dans le long métrage, ce sont des détours surréels et des respirations sensibles. On croit le récit sur des rails, il ne l’est jamais. De son climat brut nait une certaine tendresse, notamment dans la relation nouée entre le héros (Ingvar Eggert Sigurðsson, impressionnant) et sa petite fille. De l’expérimentation de Winter Brothers au solide drame de ce nouveau film, Hlynur Palmason fait preuve d’un talent très prometteur.
Le Polyester