Un an après la mort d’Alton Sterling, une chronique de la communauté Afro-américaine de Baton Rouge en Louisiane, durant l’été 2017, quand une série de meurtres violents agite le pays.
Il est des films en-dehors des cases, des clous, a priori austères. Le documentaire, ce n’est pas ce qui soulève le plus les passions. En noir et blanc, qui plus est. Qui aborde, en plus, la question raciale aux USA. Pourtant, la découverte en salle, il y a quelques temps, de ce film magistral nous retourne encore. Le propos, bien sûr, est édifiant.
Le film raconte l’horreur, le racisme et la violence. Sauf qu’il y a cette luminosité, celle des gens qui témoignent, qui pleurent, qui rient, qui s’aiment et qui deviennent la voix de l’humanité. Et puis, il y a tout le cinéma qui transpire de chaque séquence. On se souvient encore, nettement, des yeux humides avec lesquels il nous a été donné de voir ce grand film social, qu’on ne pouvait laisser à la porte de notre cycle.